Le numérique envahit nos vies et nos espaces… Et ce n’est pas prêt de s’arrêter avec l’arrivée de la 5G et la généralisation de la fibre ! Avec une augmentation continue en terme de volume, les produits numériques « domestiques », ordinateurs, tablettes, box, consoles de jeux, objets connectés, smartphones fonctionnent 24 heures sur 24 et consomment toujours plus d’énergie. Surtout si on ajoute à cela, le numérique « industriel » avec les fermes de serveurs, les automobiles connectées, le big data, les plateformes digitales (replay video, musique en streaming), les caméras de surveillance, l’intelligence artificielle ou la visioconférence. Pour avoir une idée plus précise de l’impact du numérique sur la consommation énergétique en France, selon un rapport du Conseil général de l’économie publié en décembre 2019, le numérique absorbe actuellement 8 % de la consommation électrique nationale.
61 millions de smartphones en France
Rien qu’en France, on comptabilise 61 millions de smartphones, 64 millions d’ordinateurs, 42 millions de téléviseurs, 6 millions de tablettes et 30 millions de box. Derrière l’indéniable progrès et confort que ces produits apportent à chacun au quotidien, il est urgent de prendre conscience que cette fuite en avant technologique s’avère très énergivore. Dans une période où la transition énergétique est sur toutes les lèvres, on peut se demander si l’évolution vers une énergie plus verte et plus durable va permettre de répondre aux besoins exponentiels de tous ces équipements numériques. Pour reprendre la formule désormais bien connue, la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas, et pour y parvenir, on doit se diriger vers des modes de consommation plus durables.
L’hallucinant impact de la vidéo en ligne
Oui c’est possible, en tant qu’individu, on peut agir en modifiant nos habitudes et en empruntant un chemin plus sobre. The Shift Project, think tank de la transition carbone met en lumière le gigantesque impact de la vidéo en ligne sur la consommation d’énergie mondiale et sur les émissions de gaz à effet de serre associés. Aujourd’hui, pour se faire une idée précise, il faut savoir que la vidéo représente 80% du total des flux de données dans le monde, les 20 % restant étant les sites web, les mails, le stockage de photos et données ou encore les réseaux d’entreprise. C’est donc un enjeu mondial ! À titre individuel, diminuer sa consommation de vidéos en ligne, mieux sélectionner ce que l’on veut regarder et opter pour la résolution d’image la plus faible au moment du visionnage sont autant de petits gestes qui permettent de réguler cette surconsommation énergétique.
Pour en savoir plus sur l’impact de la vidéo en ligne sur la consommation d’énergie
La planète chauffe ! À la différence de secteurs énergivores bien identifiés comme l’alimentaire, le transport ou l’industrie, le monde du numérique est lui aussi friand en énergie sans que cela saute aux yeux… Charge à nous d’évoluer vers une consommation plus régulée et raisonnée du numérique au quotidien pour maîtriser notre impact sur l’environnement.
