GRTgaz (gestionnaire européen de transport de gaz) a publié, en février dernier, son bilan gaz 2022. GreenAlp (6ème distributeur français d’électricité et 4ème en gaz naturel, en Isère et en Savoie) a, lui aussi, analysé les données de la consommation gazière du territoire grenoblois pour 2022.
Production, consommation… Que s’est-il passé sur le marché du gaz l’année dernière ? GEG fait le point…
Particuliers et Professionnels ont consommé moins de gaz… à l’exception des centrales thermiques à gaz françaises
Selon le Bilan Gaz 2022 publié par GRTgaz, la consommation nationale brute de gaz a diminué de – 9,3 % l’année dernière, soit 430 TWh consommés, tous secteurs confondus, contre 474 TWh en 2021.
Pour autant, cette baisse aurait pu être beaucoup plus significative, comme le souligne GRTgaz, si les centrales thermiques à gaz françaises n’avaient pas consommé 54 % de gaz en plus par rapport à 2021, pour produire de l’électricité. Ceci afin de :
- Pallier la production en baisse du parc nucléaire français
- Atténuer les conséquences de la diminution, en décembre 2022, de la production européenne d’électricité issue de la filière éolienne, par manque de vent en Europe
- Soutenir la filière hydroélectrique en déficit de production pour cause de sécheresse
Cette baisse a aussi été relevée par GreenAlp dans son Analyse de l’hiver 2022-2023, après une stabilité des consommations en septembre et octobre 2022, dans le secteur commercial et industriel grenoblois d’une part, et la non-utilisation du chauffage pendant ces deux mois d’autre part.
GreenAlp souligne ainsi une diminution globale de – 7,1 % en novembre (par rapport à 2021 et affranchie de l’effet climat), conséquence des écogestes réalisés par les Grenoblois en termes de chauffage (principal levier sur lequel agir). Cette sobriété énergétique s’est d’ailleurs poursuivie en décembre.
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Comme pour l’électricité, la diminution de la consommation gazière en France s’explique de la même manière par :
- Un hiver 2022-2023 doux, permettant de consommer moins de chauffage
- La multiplication des actions en matière de sobriété énergétique d’un côté et, d’un autre côté, l’arrêt de production décidé par certains industriels pour faire face à la montée exponentielle des prix et leur volatilité sur le marché du gaz. GRTgaz souligne ainsi une diminution de la consommation brute de – 11,8 %, tous secteurs industriels confondus, par rapport à 2021.
Le marché Gaz 2022 a aussi connu des aspects plutôt encourageants et déterminants pour les mois à venir
Les stocks de gaz nationaux ont, en effet, permis de passer l’hiver sereinement grâce à la douceur des températures hivernales. Et d’en économiser aussi, afin de préparer en amont la saison hivernale 2023-2024.
Parallèlement, les importations françaises en GNL (Gaz Naturel Liquéfié) ont été multipliées par deux par rapport à 2021. Cette situation a ainsi permis à la France de transiter du gaz vers l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et l’Italie.
La mise en production de 149 sites de méthanisation a également été l’occasion de poursuivre, en 2022, le développement de la filière de gaz vert, avec pour objectif de remplacer le gaz fossile dans les années à venir.
Comme sur le marché de l’électricité, l’approvisionnement du marché gazier a été assuré tout au long de l’année 2022, malgré le contexte géopolitique tendu et la crise énergétique qui perdure encore aujourd’hui.
Alors en 2023 on continue à maitriser notre consommation de gaz (comme celle de l’électricité) et, comme en 2022, tous ensemble #Onréduit !
