Tout d’abord, faisons le point sur ce que l’on désigne aujourd’hui par transition énergétique.
Pour faire simple, c’est une nouvelle façon de produire et de consommer de l’énergie en basant notre économie actuelle non plus sur des énergies fossiles (donc non-renouvelables), mais en la fondant sur un mix énergétique basé principalement sur des ressources renouvelables (soleil, eau, vent) et sur une consommation énergétique maitrisée.
Pourquoi parle-t-on de transition énergétique ?
Photo de Ant Rozetsky / Unsplash
De fait, la transition énergétique illustre, aujourd’hui, le « clap de fin » de l’héritage de la 2nde révolution industrielle qui, depuis les années 1870, faisait la « part belle » au charbon, pétrole et gaz naturel.
Il faut dire qu’à cette époque et jusqu’à la 1ère Guerre mondiale, utiliser les ressources d’énergies fossiles était considéré comme un gage d’expansion, de développement économique, d’innovations scientifiques, de progrès techniques et d’amélioration des conditions de vie. En atteste l’augmentation continue de la population mondiale depuis le milieu du 19ème siècle (multipliée d’ailleurs par deux de 1950 à nos jours) entrainant, de fait, une augmentation de la consommation moyenne d’énergie par habitant, avec en tête les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel.)
Or actuellement et depuis quelques années, qui dit « énergie fossile » dit :
- multiplication des émissions de gaz à effet de serre avec, pour conséquence, une accélération du réchauffement climatique (augmentation du niveau des mers, accentuation des phénomènes climatiques extrêmes,…)
- épuisement inévitable des ressources énergétiques fossiles dans les années à venir
D’où l’importance, aujourd’hui, d’agir tous ensemble pour un futur plus « vert », en produisant et en consommant l’énergie autrement.
En route vers une croissance verte
Photo de Bruno Lavit
Moins de gaspillage, plus d’efficacité et de sobriété énergétiques, plus de production d’énergies renouvelables : c’est une autre vision économique basée sur un nouveau système énergétique qui se précise, permettant à la fois de préserver nos ressources terrestres, tout en réduisant notre empreinte écologique.
Pour accélérer ce processus de transition énergétique, nos pouvoirs publics lui ont donné un cadre législatif avec :
- une loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, promulguée en août 2015, dont sont issues, d’une part, les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), outils de pilotage fixant sur une décennie les priorités de la politique énergétique nationale, et la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), feuille de route dédiée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’autre part
- La loi Climat et Résilience promulguée au Journal Officiel du 24 août 2021 pour lutter contre le dérèglement climatique et renforcer notre résilience face à ses conséquences
Objectif : transformer notre modèle économique actuel et nos modes de vie grâce à des leviers d’actions permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050 avec, pour étape intermédiaire, une diminution de moitié de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à celles mesurées en 1990.)
Transition énergétique : produire et consommer notre énergie différemment
Pour participer individuellement et collectivement à la transition énergétique, plusieurs enjeux ont été définis portant sur :
- l’économie circulaire et la promotion du circuit-court
- l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments
- le développement renforcé de la production d’énergies renouvelables
- la lutte contre le réchauffement climatique et la précarité énergétique (pour un accès à l’énergie pour tous)
- la maitrise de notre consommation d’énergie
- le « verdissement » de l’industrie
Le principe étant de mobiliser l’ensemble de la sphère économique (entreprises, industries, collectivités publiques) et les particuliers dans leur vie quotidienne, pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
La transition énergétique concerne en effet tout le monde et tous les domaines. Objectif : apporter sa « pierre à l’édifice », quelques soient son engagement en la matière et ses moyens.
