La précarité peut aussi être une précarité énergétique ! À l’heure où ces lignes sont rédigées, 12 millions de Français éprouvent de réelles difficultés financières pour faire face à leurs dépenses énergétiques. En Isère, le phénomène touche 85 000 ménages dont 31 000 uniquement dans l’agglomération grenobloise. Pour mieux combattre ce phénomène, il est nécessaire de bien l’identifier et d’en parler, alors parlons-en !
Suis-je en situation de précarité énergétique ?
La précarité énergétique touche un large éventail de profils. Ménages, jeunes, retraités, personnes à revenus modestes, familles monoparentales… À partir du moment où l’on consacre 10% de ses revenus à sa facture d’énergie, on considère que l’on est en situation de précarité énergétique. Très souvent, les personnes en précarité énergétique subissent des factures d’énergie plus élevées du fait de la mauvaise isolation de leur logement. Un autre indicateur consiste à développer ce que l’on appelle des «comportements arbitraires ». En d’autres termes, si pour éviter d’avoir une facture énergétique trop élevée, on renonce à un certain confort et on accepte de souffrir du froid, il est clair que l’on se trouve en situation de précarité énergétique.
Je suis en situation de précarité énergétique… Je bénéficie du
« chèque énergie » sans aucune démarche !
Vous vous reconnaissez dans les descriptions précédentes. Vous êtes sans doute éligible au « chèque énergie », le nouveau dispositif, en vigueur depuis le 1er janvier 2018, venu remplacer les anciens « tarifs sociaux ». Alors que pour bénéficier des anciens tarifs sociaux, il était obligatoire d’entreprendre des démarches auprès de son fournisseur d’énergie, le chèque énergie est envoyé de manière automatique aux ménages dont la typologie et les ressources financières (selon la déclaration de revenus) répondent aux critères établis dans le barème de calcul. Ainsi, selon le nombre de personnes dans votre foyer et le revenu déclaré, vous êtes potentiellement en mesure de recevoir un chèque de 48 € à 227 €. Une fois en possession de ce chèque, libre à vous de l’utiliser, soit pour payer une partie de vos factures d’énergie, soit pour régler une partie des travaux de rénovation énergétique de votre logement.
Je suis en situation de précarité énergétique… Je me fais aider pour effectuer des travaux de rénovation énergétique et diminuer ainsi mes factures d’énergie
Le second levier à activer pour améliorer sa situation et sortir de la précarité énergétique est d’engager des travaux pour améliorer les performances thermiques de son logement et ainsi éviter de gaspiller de l’énergie. En situation de précarité énergétique, vous avez sans doute droit au Pacte Energie Solidarité lancé par le ministère de l’écologie en 2013. Ce pacte vous permet d’isoler vos combles, pour une surface illimitée, et pour seulement 1 euro. Le reste étant financé par le dispositif des CEE (Certificats d’Économie d’Énergie). Depuis 2013, ce sont 40 000 ménages à revenus modestes qui ont pu réaliser des travaux de rénovation et ainsi pu faire diminuer leurs factures énergétiques.
GEG va plus loin pour combattre le fléau de la précarité énergétique
Très impliqué dans la lutte contre la précarité énergétique, GEG a mis en place plusieurs mesures en faveur des foyers concernés par la précarité énergétique. Depuis 2014, l’opérateur en énergie de Grenoble a créé un pôle énergie solidaire au sein de sa direction commerciale. Ce pôle agit, en prévention, en informant les publics, en organisant des réunions d’informations collectives, en offrant des conseils personnalisés, en établissant un diagnostic socio-technique et en aidant aux travaux d’amélioration de l’habitat. Cet engagement dans la détection et l’accompagnement des personnes concernées par la précarité énergétique permet, dans bien des cas, d’améliorer le confort de nombreux foyers… La précarité énergétique, pour la combattre, parlons-en !
