Le biogaz permet de produire du gaz à partir de la dégradation contrôlée des déchets organiques et végétaux : c’est le principe de la méthanisation, qui crée aujourd’hui une filière économique d’autant plus prometteuse que ce biogaz est réinjectable dans le réseau de gaz naturel.
L’appétit des micro-organismes est précieux. En leur soumettant nos déchets agricoles, les poubelles des restaurants et nos ordures ménagères, on obtient un mélange gazeux saturé en eau, constitué pour plus de la moitié de méthane. Il sert alors aussi bien à chauffer nos maisons qu’à produire de l’électricité (on parle alors de cogénération). Ce biogaz peut être purifié jusqu’à atteindre la qualité du gaz naturel. Il peut alors alimenter des véhicules.
La magie de la méthanisation
Contrairement au gaz naturel, énergie fossile, le biogaz constitue une énergie renouvelable : tant que nous produirons des déchets, nous pourrons produire du méthane. Voilà donc une ressource économique, qui permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et transforme positivement l’impact de nos déchets.
Une nouvelle source de revenus
Le biogaz contribue aussi à l’économie circulaire : il participe à créer de la valeur économique et des emplois sur le territoire, il préserve l’environnement local, etc. Autre avantage : la partie liquide obtenue par la digestion des déchets sert aussi d’engrais naturel. Des agriculteurs ont déjà trouvé, grâce au biogaz, une source de revenus complémentaire. La filière est en cours de déploiement, avec des équipements de production de plus en plus sûrs et performants.
La filière du biogaz en France : retard à l’allumage ?
Avec 548 unités de production de biogaz au 31 décembre 2016, la France est encore loin derrière l’Allemagne et l’Italie. Un retard dû à une autorisation tardive de l’injection dans le réseau : la première unité de production de biogaz date seulement de fin 2011. Avec une augmentation de 162 % de la quantité de gaz renouvelable injectée dans le réseau en 2016 ; la France compte bien combler l’écart. Des appels d’offres ont été lancés pour atteindre les objectifs fixés de développement de la filière de méthanisation.
