Dix logements rénovés en dix ans grâce à l’aide de GEG. A raison d’un logement par an, GEG accompagne financièrement Un Toit pour Tous, partenaire de la Fondation Abbé Pierre, dans sa lutte contre le mal logement. Depuis 2012, GEG apporte ainsi son soutien financier pour l’ensemble des travaux visant à la rénovation énergétique de ces logements. Objectif : permettre aux personnes, en situation de grande précarité, de bénéficier d’un habitat décent à loyer modéré, et au bilan énergétique valorisé.
De la prospection à la rénovation, de la recherche de subventions à l’attribution des logements rénovés, Un Toit Pour Tous réhabilite ainsi, chaque année, entre 20 et 25 logements destinés aux ménages à très faibles ressources. Sur le terrain, c’est le Service Développement et Patrimoine de l’Association qui pilote l’ensemble de ces opérations.
GEG est allé à la rencontre de son Responsable, Yannick Pasdrmadjian…
Un Toit pour Tous propose des logements très sociaux destinés aux plus démunis
Aujourd’hui, 427 logements de type « très social », et une trentaine en cours de développement, composent le parc immobilier d’Un Toit Pour Tous.
« C’est ce que l’on appelle du Prêt Locatif Aidé d’Intégration, c’est-à-dire du logement financé et agréé par l’Etat, » nous explique Yannick.
« Ils sont tous situés dans l’Y grenoblois et sont destinés aux plus défavorisés. 40 % de nos bénéficiaires touchent seulement le RSA. Le loyer doit donc rester très abordable pour eux. Mais il faut, aussi, que le coût de l’occupation soit le plus bas possible, afin de ne pas grever leur budget de factures d’énergie trop lourdes. D’où l’importance d’opérations de réhabilitation et de rénovation énergétique avant la remise des clefs aux bénéficiaires. »
Tout commence par de la prospection foncière :
« Nous avons à nos côtés tout un réseau d’agents immobiliers, promoteurs, bailleurs, investisseurs solidaires et particuliers, qui nous aident dans la recherche de logements à réhabiliter. Ces logements, proches des commodités et choisis principalement en copropriété, sont aussi sélectionnés dans des quartiers favorisant la mixité sociale. Car pour nous, l’intégration sociale dans le tissu urbain et son environnement est tout aussi important qu’un logement décent. »
À la suite de cette recherche foncière, le Service Développement et Patrimoine s’attache au montage des opérations d’acquisition, comme le souligne Yannick :
« L’acquisition du logement sélectionné va de pair avec la recherche de financements auprès de l’état, mais aussi auprès des collectivités publiques et de nos mécènes, dont GEG fait partie. Le montage des dossiers, leur présentation et leur validation nous demandent beaucoup de temps. L’objectif étant d’aller récupérer des agréments et des subventions pour les financer. »
Le logement acquis, les financements trouvés, il est temps de passer aux travaux de rénovation proprement dits…
Des travaux de réhabilitation pour économiser l’énergie
Energétiquement parlant, le but de l’Association est de rénover « de A à Z » le logement acquis. L’objectif étant d’économiser l’énergie et d’en faciliter les usages pour mieux la maitriser, comme l’explique Yannick :
« Avant son acquisition, chaque logement pressenti fait l’objet d’une étude thermique. En fait, on recherche surtout du foncier avec une étiquette de Diagnostic Performance Energétique E ou F, c’est-à-dire avec une dépense énergétique comprise aux alentours de 300 kWh/m2. On entreprend alors de gros travaux de rénovation thermique pour atteindre l’étiquette C, soit 150 kWh/m2. On arrive même à atteindre l’étiquette B (soit du 80 kWh/m2) quand on réussit à acheter un bien en monopropriété. Dans ce cas-là, on maitrise totalement l’enveloppe « rénovation énergétique. »
« On peut ainsi intervenir sur de l’isolation par l’extérieur, l’installation d’un chauffage collectif type pompe à chaleur et la mise en place de panneaux photovoltaïques en toiture… Mais quel que soit le logement réhabilité par nos soins, on réalise un gain énergétique important qui se traduira, à l’usage, par des factures d’énergie raisonnable pour notre locataire.»
Il faut 3 à 4 mois pour réaliser l’ensemble des travaux de réhabilitation envisagés :
- Changement systématique de la chaudière pour un appareil à haute performance énergétique
- Isolation des murs avec de la laine de roche ou un isolant équivalent
- Remplacement de l’ensemble des menuiseries extérieures et de leur vitrage
- Chasse aux ponts thermiques
- Installation d’une ventilation mécanique hygroréglable dans les pièces humides
- Installation d’un système de régulation centralisée
- Mise en place de robinets thermostatiques sur chaque radiateur pour affiner le réglage de température dans chaque pièce
« Pour aider nos futurs locataires à faire des économies, on va même, si besoin, installer une petite cuisine équipée (plaque, hotte et four électriques) pour supprimer systématiquement la « cuisine au gaz » et donc l’abonnement qui va avec. »
A ceci d’ajoute également des travaux pour économiser l’eau (chasse d’eau économique, remplacement des baignoires par des douches et pose de mitigeurs avec réducteur de pression). Sans compter, aussi, des travaux d’embellissement pour se sentir bien chez-soi.
Remise des clefs : Bienvenue chez vous !
Une fois les travaux réalisés, les logements sont mis à la disposition de la collectivité :
« Les demandes de logements en attente sont gérées par la Métro. C’est sa commission sociale intercommunale qui étudie chaque cas et nous propose les familles susceptibles d’être intéressées par nos biens. Nous leur faisons ensuite visiter le logement, après étude de leur dossier par notre service social. On s’assure ainsi que ce que notre proposition corresponde au mieux à leurs besoins et à leur situation familiale et financière. »
2054 personnes sont actuellement logées et accompagnées par Un Toit Pour Tous. Pour Yannick, c’est ce que l’on appelle « donner du sens à son travail » ! Et pour GEG, c’est une des raisons de son engagement solidaire auprès de l’Association pour lutter contre la précarité énergétique sur son territoire.
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