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Comment réduire la consommation énergétique des hôtels ?

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La période de crise énergétique actuelle oblige chaque responsable d’établissement hôtelier à repenser son activité, dans le but de réduire ses consommations de gaz et d’électricité, sans pour autant nuire au confort et à la satisfaction de la clientèle.

En misant sur des écogestes et des changements de comportement ciblés en matière de maitrise de l’énergie (destinés aussi bien aux clients qu’aux équipes hôtelières), on peut réduire la consommation énergétique quotidienne des hôtels.

Découvrez comment !

économie d'énergie dans les hôtels
En modifiant certaines habitudes, on fait des économies

Hôtels : des besoins énergétiques ciblés

En 2021, l’INSEE recensait plus de 17 000 hôtels de tourisme en France dont 292 établissements répertoriés en Isère, représentant au total 9 568 chambres.

Côté chiffres encore et selon GEG, la consommation électrique annuelle moyenne d’un hôtel Grenoblois représenterait 48 126 kWh/an, répartie comme suit :

  • 45 % consacrés au chauffage et la climatisation
  • 30 % pour les équipements électriques dont l’éclairage
  • 14,3 % pour l’eau chaude sanitaire
  • 7,6 % pour la cuisson (si l’hôtel comprend un restaurant)
  • 3 % autres

Chaque hôtel a donc des besoins énergétiques qui lui sont propres. C’est pourquoi il convient d’examiner soigneusement les différents postes énergétiques pour cibler les plus énergivores : le poste de chauffage et de la climatisation d’une part, et celui des équipements électriques (éclairage compris) d’autre part.

énergie et hôtels
Vigilance sur les postes chauffage, climatisation et ventilation

Stop à la surconsommation du système CVC dans les hôtels ! 

Comment réduire la consommation du système CVC (chauffage, ventilation et climatisation) des hôtels sans nuire au confort des clients ? Un défi de taille ! Surtout quand on sait que contrairement au logement d’un particulier, la saison estivale n’est pas forcément signe d’économie d’énergie. En effet, il n’existe pas véritablement de variation saisonnière sur la consommation d’énergie d’un hôtel, puisque les consommations liées à la climatisation l’été est équivalente à celles liées au chauffage pendant la saison froide.

Mais pas de panique : des bons réflexes écologiques pour optimiser sa consommation de chauffage et de climatisation, au remplacement des équipements existants par des matériels plus performants, les leviers d’actions en matière d’économie d’énergie sont nombreux…

Les écogestes à adopter :

  • baisser le chauffage ou la climatisation de la chambre quand le client rend ses clefs. On rétablit des températures plus confortables peu avant l’arrivée des clients suivants et on évite de chauffer ou climatiser des chambres vides.
  • maintenir une température aux alentours de 19°quand la chambre est occupée (car même si c’est une chambre à coucher, elle reste une pièce à vivre pour le client qui y réside). En sachant cependant que la nuit, il conviendrait de baisser le chauffage à 16°c (température recommandée par l’ADEME pour passer une bonne nuit). Et en ayant aussi en tête qu’1°C en moins équivaut à 7% d’économie d’énergie.
  • veiller également à ce que les radiateurs des parties communes ne soient pas couverts pour maximiser leur performance.

La gestion des réservations :

Lorsque l’établissement n’est pas complet, en basse saison par exemple, on invite les réceptionnistes à grouper les chambres réservées sur un même couloir ou un même étage. On peut ainsi baisser le chauffage des zones où les chambres sont inoccupées.

L’installation d’outils anti-gaspi :

  • le lecteur de carte-clé : à son arrivée, on confie au client une carte qui lui permet à la fois de déverrouiller sa porte de chambre et d’allumer la climatisation, la lumière et même la télévision en plaçant la carte sur un socle prévu à cet effet. On est ainsi assuré que ces équipements sont éteints lorsque le visiteur sort de l’hôtel.
  • des capteurs type « contacts de fenêtres » qui coupent automatiquement le système CVC lorsque les fenêtres sont ouvertes.

Une bonne isolation :

  • mieux isoler les murs, faire poser un double vitrage aux fenêtres et calorifuger les canalisations… Un bon moyen pour limiter les déperditions énergétiques.
  • sans oublier qu’un système CVC régulièrement entretenu est un système optimisé : nettoyer les bouches d’aération qui s’encrassent rapidement et faire contrôler régulièrement la chaudière.

L’installation ou le remplacement d’un système CVC :

Enfin, si vous choisissez d’installer un nouveau système CVC (ou de remplacer des appareils vieillissants), GEG peut vous aider grâce à :

  • des primes CEE pour investir dans une chaudière, une VMC, une pompe à chaleur ou un système de récupération de chaleur
  • un « Coup de Pouce » supplémentaire de bonification pour rénover l’ensemble du système de chauffage de vos bâtiments

Autre piste : intégrer un système de régulation centralisé GBT pour piloter et réguler à distance chauffage, ventilation, climatisation et éclairage.

chasse au gaspillage énergétique dans les hôtels
Le passage aux LED permet de réaliser de belles économies

Des idées lumineuses pour un éclairage moins gourmand

Soigner l’éclairage de son hôtel participe au confort global de la clientèle. Mais les innombrables luminaires parfois allumés en permanence, ont un coût environnemental conséquent. Pour remédier à cette situation énergivore, il existe différents leviers :

  • équiper certaines parties communes de l’hôtel de détecteurs de présence. 10 min d’éclairage inutile par jour représentent en effet 5 jours d’éclairage en continu sur une année.
  • opter pour un éclairage plus performant ! Fini les halogènes et les ampoules à incandescence énergivores, place aux ampoules CFL et bien sûr aux luminaires LED (économes en énergie et d’une durée de vie pouvant atteindre jusqu’à 40 000 heures.)
  • troquer les vieux tubes néons de son enseigne pour un nouvel équipement LED alimenté par des petits panneaux photovoltaïques, le top de l’éclairage green. Une démarche vertueuse qui démontre son engagement pour la sobriété énergétique auprès d’une clientèle elle-même de plus en plus sensible à cette question.
  • Repeindre les espaces exposés à la lumière du jour dans des tons plus clairs pour capitaliser sur l’éclairage naturel.

Parallèlement, sensibiliser et solliciter les équipes hôtelières est un atout pour renforcer cette chasse au gaspillage. En effet, elles connaissent l’établissement qui les emploient dans les moindres recoins. Elles sont donc à même de cibler les usages à corriger et les améliorations possibles à envisager.

Grâce à l’application de ces écogestes et à quelques investissements économes en énergie, chaque hôtel peut inscrire son activité et son développement dans la voie d’une plus grande sobriété énergétique. Il véhicule ainsi une image plus écologique et plus durable auprès de ses clients.

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